KELLY HALABI

- PRESS -

L'Officiel-Levant, August/September Issue 78 

Published on Aug 9, 2017  

https://issuu.com/lofficiel_levant/docs/ol78/192

Kelly Halabi, l’étoile montante de la scène artistiquecontemporaine

Elleest une figure émergeante de la scène contemporaine internationale. A seulement25 ans, la jeune artiste Kelly Halabi, fraîchement diplômée de l’antenneparisienne de la prestigieuse école d’art et de design new-yorkaise Parsons, adonné, en l’espace d’un an seulement, quatre expositions à travers l’Europe.Elle se prépare à participer à trois nouveaux shows d’ici à l’automne dont un àBeyrouth, à la Beirut Art Fair, la fameuse foire d’art contemporain créée en2010.

Impossible de deviner l’âge de la jeune KellyHalabi à la vue de ses peintures et sculptures. Née en 1991 à Paris, la jeunefranco-libanaise fait preuve de beaucoup de maturité dans son travail. Sespièces, exposées cette année en Grande-Bretagne en France, en Suisse et enAllemagne, lui ont permis de se faire remarquer par les plus grands noms de lascène artistique contemporaine – comme les célèbres collectionneurs Gabriele etRicardo Braglia de la fondation suisse éponyme ou encore par l’artiste albanaisà la renommée internationale Helidon Xhixha. « Les œuvres de Kelly Halabi renouvelle notre conception de l’art. Ellessemblent refuser les paradigmes même du modernisme et du conceptualisme commesi elles sortaient d’un territoire d’expression humaine plus large qui précèdeet transcende le travail de l’art en tant que tel », a quant à luiécrit sur son travail le philosophe et critique d’art Brad Tabas. Depuisoctobre 2016, la jeune sculptrice et peintre franco-libanaise a été invitée àprésenter ses créations au concept store Aimo Room de Lugano, à la galerielondonienne 10 Hanover Street Mayfair ainsi qu’aux foires d’art contemporaininternationales de Londres, Artfair, et de Cologne. De sa série de bouquets defleurs créés à partir de métal, ferrailles, câbles et plastique à sa collectionde sculptures en bronze et en aluminium intitulée« Keepsake-Anamnesia » en passant par ses œuvres en marbre, KellyHalabi a dévoilé une palette d’approches et d’expérimentation de la matièretrès riches. Son parcours, très prometteur pour certains, s’assimile à unefulgurante ascension pour d’autres.

Il faut dire que la jeune femme n’a rien d’unenovice. Elle qui a grandi entre Paris, Lugano, en Suisse, et le Liban natal deses parents, a toujours baigné dans une ambiance artistique. Entre une mère etun père, « très arty dans leurmanière de penser et adeptes des travaux manuels » de son propre aveu,et une tante qui lui faisait visiter dès son plus jeune âge les galeries desmusées, Kelly Halabi a été, très tôt, sensibilisée à la peinture, la sculptureet la gravure. Ses premiers souvenirs de son intérêt pour le dessin remonte àses trois ans. « C’est une histoireassez rigolote, raconte-t-elle.J’étais à la garderie et la maitresse nous avait demandé de faire un bonhommeallumette tout simple mais moi, je ne me suis pas contentée de tracer desbâtons, j’ai ajouté des couleurs, amplifié les formes et le résultat étaitassez abstrait. Surprise, la maitresse a convoqué ma mère pour lui dire que jedevais avoir des problèmes psychologiques. Mais mes parents ne se sont pas dutout inquiétés - au contraire, ils étaient fiers et ont trouvé que mon tableauétait le plus joli de la classe! ». L’anecdote est amusante en ce queKelly Halabi, une vingtaine d’année plus tard, a conservé la même approche,spontanée, de travail. Elle explique en effet créer au contact de la matière.« En général, je n’ai pas deprotocole précis, dit-elle. Je joueavec les différents matériaux. Je les assemble, les fais fusionner en défiantle principe de gravité. Puis je comprends ce que je peux en obtenir. Mais letoucher et la fusion des matières restent ce qui m’emballe le plus. J’aiexpérimenté avec du plastique, de la mosaïque, du plexi, du béton, du marbre ouencore du bronze et, à partir de là, mes idées ont émergé ».

Kelly Halabi a déjà travaillé sur denombreuses thématiques : la mémoire, l’eau, la verticalité ou encore laliberté. Tous ces sujets abordés, bien que variés, se lisent à travers un mêmespectre, empreint de dualité – à mi-chemin entre la construction et ladéconstruction, le lourd et le léger, la grossièreté et l’élégance. Lajeune artiste semble puiser son inspiration de ses racines libanaises. Elledresse le même tableau de son rapport au pays du Cèdre et de son expressionartistique. « Le Liban est un toutpetit pays ou se crée tous les mélanges. Il est d’une richesse unique. Il estle pays de tous les contrastes entre les dommages créés par la guerre et lesconstructions modernes, les très riches et les très pauvres, la mer et lamontagne. Je retrouve ce dualisme dans mon travail, à travers lequel je traitedes cicatrices, des choses à surmonter en confrontant les matières, souligne-t-elle. J’aime défier leur nature, créer quelque chosede lourd qui a l’air léger et vice-versa. J’aime aller à l’inverse de ce quiest attendu. »

La recette semble pour le moment fonctionnerpour Kelly Halabi. La jeune femme qui ambitionne, un jour, d’exposer dans unmusée ou de créer des œuvres monumentales – « pour partager sa vision avec le plus grand nombre »,présentera ses dernières créations à Milan, à Pietra Centra et à Beyrouth d’iciau mois de novembre prochain. Cela portera à sept le nombre d’expositionstenues par l’artiste franco-libanaise en seulement un an – un chiffreimpressionnant qui a de quoi faire pâlir d’envie les artistes de la plus grandeenvergure !

Melanie Houe

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Blossoming Art from Scraps with artist Kelly Halabi

1/25/2017
If you ever find yourself walking around a scrap yard, you may come across the artist Kelly Halabi, searching for scraps of metal to use as material for her large booming installation-like, sculpture-like three dimensional creations.
A room of popping colour and large shadows sprawled across the walls set from Kelly’s artwork, greeted me last Sunday evening at the ‘Art Rooms’ exhibition in London.

A series of flower like bouquets created with metals, scraps, wires, tape and plastics come together to form the shape of her artwork. These found objects that adorn her pieces, are redefined and given a new life. Kelly chooses the materials to communicate her thoughts and emotions. She wants to collide worlds with her art, the old and the new, the feminine and the masculin.
A conversation between elements, through to the viewer via her chosen everyday found material.
By placing the scraps to form bouquets, Kelly references 16th Century Dutch flower painting. An influence for her work, but fast forwarded into the future and placed in a neon lit world.

A thought to consider as i looked at the artwork, is the notion of ‘beauty’ and what that means to us. By shaping and structuring flower bouquets with metals, could it be, that what we assume could hurt us, is in fact a beautiful material and what we see as beautiful, like a flower, a rose, could be harmful. Our fingers could easily bleed when pricked by a rose, just as it could by touching metal or wire. The only difference would be how we first view those two elements and why we place judgement upon them.

Kelly’s art is infused by memories of destruction in Beirut. A city that is filled with war-torn buildings placed next to new and modern architecture across the city. Her three-dimensional work could perhaps represent that marriage of destruction and construction, and the notions of how we view beauty through destruction and how we react to that.

The perception of gender forms part of her structures too, coming forth and presenting itself through the addition of Barbie dolls entangled within the scraps and the metals. What is deemed as feminine and what is deemed as masculine intertwines within her sculpture-like pieces, the definition of gender is re-examined in her work.

Colour, pop, neon forms part of Kelly’s work with vibrancy and energy. Flower bouquet artworks that make us think, projecting their shadows of meanings onto walls, redefining everyday materials and creating art from scraps: structures of wires and metals, blossoming with emotions and thoughts.

Nour Saleh

http://artbreath.weebly.com/coffee-talk/blossoming-art-from-scraps-with-artist-kelly-halabi 

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Through the tireless application of color and texture KellyHalabi’s work transports the viewer into a world of timelessfragmented beauty. Her body of work is a study of pigment,material, structure and shapes, that achieve indefectiblecohesion through an apparent abstraction. Not confiningherself to the classical medium of paint on canvas, Kellycontinuously explores the infinite possibilities that surroundher. It is this endless curiosity that makes her work so ef-fortlessly captivating. Layers of paint, paper, wire, plastic,styrofoam, glue, rope, and tape are just some of the mate-rials that come together under Kelly’s talented hands; herunique vision and ability to fuse found objects together al-low for her story to transpire. By reappropriating the purpose of these objects she is redefining them, thus givingthem a new life. It is the destruction of the object’s primaryintention that creates a palpable tension lined with furi-ous anxiety. Kelly’s work is perforated with memories of adestruction-stricken Beirut, and of war wounds she sawin her youth on the buildings and in the eyes of the peo-ple surrounding her, all resonating strongly throughout herwork. In a world where chaos prevails she finds a way totame the uncontrollable application of form to surface, al-lowing materials to coalesce into unexpected patterns. Sherelentlessly absorbs the kinetic energy of her experiencesand interactions, translating it into a precise visual lan-guage. This all gives birth to a turbulent space where the ra-tional relents to the irrational. The constant push and pull ofemotions and cultures brings forth a semiconscious state ofmind where structures are stripped down to their essenceand a new physical and psychological depth is attained.

-Cristina Bove 

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Kelly Hallabi’s works murmur to us of a past. Not of ahistory, a series of events, of heroes on horseback. Their past is a deep past.It is the past of phylogenesis as well as ontogenesis, of a geological ornatural historical past, perhaps the past of genesis tout court.

Rock-like, her sculptures recall as much products of natureas culture, and their temporality mixes together the diachronic clock time ofhistory with the synchronic deep time of being itself. The marks and incisionsthat they bear, even their entire aspect, recall the very origins of art or atleast inscribed human expression, the entoptic patterns and imagery of theCro-Magnons, the scratchings on cave walls and fragments of bone and stone. Otherpieces, or the same viewed otherwise, recall the Yoni and the Lingam, thephallic and the vaginal, often not opposed but as interposed, entangled,enmeshed. From this pair in symbol and myth come forth the very desires anddrives which are life itself: pleasure and pain. Yes, scarring, avoidance, andsilence, these too murmur forth from the orifices and fissures within thesurface of the objects. Yet it would be false to see in these sometimesscar-like incisions only the marks of juvenile melodrama and the vagaries ofmodern romance. Amidst the jumbled mass that sometimes seems to strive towardsbut also to fly from full articulation, clearly rendered remainders of girdersstick out. Bombed buildings they bring back to us, fragments of concrete andmetal torn apart by war. They recall to us the violence and trauma afflictedupon her native Lebanon, but also all the violence and destruction that hasbeen visited upon man by man, from time immemorial to time present. And theviolence that her pieces evoke is broader than homicidal, it is also ecocidal. Someworks resemble nothing so much as trash eternalized, the marginal and willfullyforgotten returned to us transfigured and rendered enduring. A reminder and aremainder both.

It would be hard to say, as has been so often said ofmodernist art, that Hallabi’s pieces renew our conception of the work of art.To the contrary, Hallabi’s works seem to refuse the very paradigms of themodern and the conceptual. They seem to emerge out of a broader territory ofhuman expression preceding and transcending the work of art as such. Not unlikethe geological forms and early human etchings that they at times resemble, theforces striving for expression in these works remain refreshingly enigmatic andchallengingly profound, light years away from clean and cool conceptualism. Arethese works of art? Do they strive to be such things? To be sure they reflectus, to be sure they foreclose to us a world, our world only estranged, a buriedpast exhumed. But they are also fragments, descended from space or from someoutside, aiming towards some expression that we at present are in no positionto understand.

-Brad Tabas